Suite aux protestations et questionnements de certains collègues quant à la promotion au grade de professeur par la CUN, nous ouvrons ici un espace de débat.
A notre connaissance, les critères sont connus et leur notation aussi. Nous pouvons les envoyer aux collègues qui en feront la demande. Mais, il est légitime que nos collègues recalés se posent des questions. Nous espérons que leur non-promotion sera motivée.
Avant tout, nos sincères félicitations à nos collègues fraîchement promus.
Maintenant, en tout objectivité, procédons à une analyse froide de cette promotion. Pour écarter tout argument d'esprit aigri ou de candidat recalé et, donc, déçu, précisons que celui qui écrit ses mots répond très largement aux exigences de promotion sauf la durée (5 ans).
Tout d'abord, sous d'autres cieux pour la promotion au grade de professeur, il est ouvert une liste d'aptitude. il ya beaucoup de candidats et très peu d'élus.
A notre humble avis, les conditions actuellement exigées ne reflètent nullement le travail que doit fournir une enseignant-chercheur pour obtenir le grade de Professeur, palier suprême. L'encadrement de 02 masters est à la portée de n'importe quel doctorant. Une troisième position, en tant qu'auteur dans une publication ne peut nullement signifier une réelle implication dans la réalisation de l'article scientifique. Certaines rencontres scientifiques internationales ont un très faible impact scientifique et tout intervenant est accepté. C'est le cas des rencontres scientifiques pluidisciplinaires et celles qui se déroulent en Tunisie, en Turquie ou même au Maroc. Certaines rencontres scientifiques dites internationales qui se déroulent en Algérie n'ont rien d'internationales si ce n'est la figuration de deux ou trois expatriés algériens dans le comité scientifique. Et ne parlons pas des revues dites nationales qui ne vous font plus appel lorsque vous reviewez négativement un semblant d'article !
Cela s'appelle un ivellemnt par le bas !
A notre humble avis, mériter le grade de professeur, au sens universel, c'est faire soutenir des doctorats (pas qu'un !) et avoir encore, au moins, cinq thèses de doctorat sous sa direction. La promotion au grade de Professeur n'est pas une finalité.
Mériter le grade de Professeur, au sens universel, c'est avoir une mutitude de publications dans des revues avec impact factor, publications réalisées, de préférence, avec ses doctorants.
La seule voie vers l'excellence doit suivre celle des normes internationales afin de sortir l'université du marasme dans lequel elle se trouve.
Je suis sûr que beaucoup de mes collègues sont d'accord avec ce que je viens d'évoquer. Et je comprends leurs réticences vu l'indigence des moyens, la clochardisation de l'environnement universitaire, le clientélisme, l'autoritarisme, la mauvaise gouvernance.....
Et je tiens encore à féliciter nos collègues pour leur promotion tout à fait méritée au vu des conditions exigées.
Cordialement.