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Évaluation du système LMD. Dix ans déjà !

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Evaluation du sytème LMD: Contribution de notre collègue, le Professeur Mehana Abdeslam (Facultés de Physique, USTHB, Alger)

 

Remarque : ce projet de programme d’action est intentionnellement succinct afin de permettre à chacun de l’enrichir et de contribuer à son élaboration.

 

Avant propos

En cette période de mondialisation et de rude concurrence, la survie de nos universités dépend de sa capacitéà s’adapter aux profondes mutations des dispositifs pédagogiques universitaires imposées par les nouvelles exigences du marché du travail. Nos universités connaissent, depuis quelques années et notamment depuis la dernière réforme LMD, de profonds bouleversements dans leurs structures, dans leurs missions, dans leur environnement, mais aussi dans les métiers des personnels des universités. La réorganisation des fonctions support, l'évolution des méthodes d'enseignement, l'évolution des missions des enseignants chercheurs et des enseignants ont tendance à remettre en cause l'identité de chaque corps. Ces évolutions, et celles qui pourraient découler appellent à une décentralisation et nous interrogent sur les politiques de ressources humaines pour l’université de demain, car les ressources humaines constituent le cœur des universités.

 

Les universités Algérienne a harmonisé ses diplômes avec ceux de l'ensemble de la communauté Internationale. L'Université des Sciences d’Alger est entrée à la rentrée 2005 dans le système LMD c'est à dire des diplômes nationaux Licence, Master, Doctorat correspondant à bac+3, bac+5, bac+8. Tandis que les diplômes intermédiaires, DES, Magister et Doctorat d’Etat et 3ème cycle (bac+4, bac+7 et BAC +10) continueront àêtre délivrés. Les formations à caractère professionnel à bac+5 (Ingéniorat) sont intégrées au nouveau système tout en conservant leurs spécificités. Le cycle d’études reste inchangé, soit :

*une organisation en semestres,

*la licence est découpée en 6 semestres,

*le master est organisé en 4 semestres,

*chaque semestre compte pour 30 crédits ECTS.

 

Les programmes pédagogiques doivent dorénavant permettre à tout étudiant de se former progressivement en acquérant un ensemble de compétences adaptées à ses préférences disciplinaires, et à son projet professionnel. Dans ce contexte, le système de diplômes doit être facilement lisible et transférable.

 

Problèmes rencontrés à l’USTHB.

Ce qui handicap aujourd’hui l’Université Algérienne, c’est, entre autres, le problème de niveau des bacheliers, la gestion des flux, le manque d’adhésion des enseignants au processus de la réforme et la gestion administrative de questions pédagogiques. En amont, il se pose le problème d’accompagnement du système par les politiques.

 

La démocratisation de l'enseignement ouvre les portes de l'universitéà tout bachelier; les meilleurs accèdent aux disciplines les plus cotées dans la société (sciences médicales, architecture, informatique etc.) alors que le gros du contingent est contraint et force, par défaut, en Technologie ou en Sciences Exactes qui s'en trouvent, a contrario de leur valeur scientifique, déconsidérées. La conséquence inéluctable est l'inquiétant taux d'échec aux cours de la première année. D'autres causes contribuent également à cette déconfiture :

 

Considérant le fait que l’Université est l’un des centres des agitations et de contestations, les politiques tardent à accompagner le processus pour ne pas prêter le flanc aux revendications populaires. De ce fait, l’Université n’est pas la priorité dans les programmes de société des gouvernants. Le budget qui lui est alloué n’est pas en phase avec l’évolution des besoins auxquels elle doit faire face. Or, la réalisation d’une plus grande compatibilité et comparabilité entre les différents systèmes d’enseignement supérieur exige une dynamique soutenue pour être pleinement accomplie. Ce manque de volonté politique fait que les moyens financiers font cruellement défaut aux autorités universitaires pour entrer effectivement dans l’ère du LMD.

 

Le nombre de sections en première année (Techno+ SET. et Info) pour la rentrée Universitaire 2014/2015, et donc le nombre  d’étudiants(es) en première année universitaire ont subi une augmentation formidable dans ces disciplines techniques. Cette extraordinaire multiplication de l'effectif étudiant est en inadéquation avec les moyens humains et matériels existants. A citer titre indicatif le déficit important en enseignants, en locaux, en laboratoires et en équipements. Ce déficit a entrainé un sur effectif en séances de travaux dirigés et une réduction des séances de travaux pratiques Ces dernières sont assurées par un seul enseignant alors qu'il en faut deux. Pour ne citer que la première année, le taux d'encadrement relatif au module est d'un enseignant (de L1 et L2) pour 55 étudiants. De plus, un bon nombre d’entre eux est vacataire.

 

Résumé succinct des problèmes rencontrés:

  • le système d'orientation est vidé de son essence première. Sa seule fonction est de gérer les flux,
  • la gestion administrative de questions pédagogiques,
  • la majorité des étudiants de première année inscrits en Technologie ou en Sciences Exactes ont un BAC Spécialisé ou un bac avec rachat. Il se trouve que seule une infime minorité (5%) d’étudiants inscrits en Sciences Exactes a volontairement opté pour cette discipline, ceci explique partiellement le manque d'enthousiasme et l'alarmant taux d'échec de ceux qui y ont été embarqués a contre grès. De ce fait seule une infime minorité a réellement le niveau requis,
  • l'absence de critères valables pour l'inscription dans les filières SET. et Technologie,
  • l'inexistence d'infrastructures adéquates et de cadre de vie minimum à l'Université,
  • les dures contraintes de transports, restauration et d'hébergement en cites universitaires,
  • détérioration des conditions de travail (exiguïté des locaux, manque d’entretien, etc.), manque de soutiens didactiques, et d’équipement de matériels de travaux pratiques,
  • l’université est vide à partir de 14h 40 mns!!! Ce qui explique le fait que les programmes ne sont jamais achevés.
  • baisse continuelle du niveau des bacheliers,
  • les difficultés de maitrise de la langue d'enseignement et donc la compréhension,
  • malgré l’extension de l’offre de formation supérieure, les taux d’encadrement global  ne cesse d’augmenter, il est passé, entre 1992 et 20154, de 17 à 22 étudiants par enseignant, ce qui se répercute sur le suivi des étudiants ; ce qui place l’université algérienne loin des normes internationales,
  • trop grande rigidité des nouveaux cursus, manque de débouchés professionnels après une Licence : en effet, le niveau Licence a du mal à s’imposer sur le marché du travail,
  • sur le plan administratif, l’état piteux de la communication et leur insuffisance ne favorisent ni la gestion des flux et parcours des étudiants, ni celle des emplois du temps face aux problèmes de salles de cours et de travaux pratiques qui se posent avec acuité,
  • L'étudiant n’est pas acteur de son parcours de formation car il ne bénéficie pas d'un accompagnement tout au long de son projet d'études. Il étape ne peut pas réaliser un certain nombre de choix en fonction de son projet d'études et professionnel,
  • Malgré l’acquisition du nouveau bloc de travaux pratiques, le nombre de salles de travaux pratiques disponibles reste nettement insuffisant. Seules en réalité xx sections ( xx * 4 *2) au maximum, peuvent manipuler normalement, une fois par semaine, à raison de deux séances par jour. La tendance actuelle (solution ‘’miracle’’) est de faire manipuler les étudiants à raison d’une séance tous les quinze jours. L’autre solution radicale est de supprimer les travaux pratiques.
  • Les moyens financiers alloués aux laboratoires ne permettent même pas d’assurer l’entretien et le renouvellement du petit matériel consommable.
  • la connexion Internet dans les facultés est très insuffisant (voire ridicule même). Aucun établissement n’est bien loti, même si certains ont de l’avance sur d’autres.
  • Le nombre de postes budgétaires (recrutement d'enseignants) ne cesse de diminuer d'année en année alors que le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter. La qualité de l'enseignement dispense s'en ressent avec cette "géniale" technique de gestion; avec moins de titulaires et plus de vacataires. Il faut alors supprimer les heures supplémentaires et les vacations et ouvrir plus de postes budgétaires

 

La mobilité: Il existe peu de données fiables sur les flux de mobilité et sur leur progrès depuis l’instauration du LMD. Le manque d’informations et d’infrastructure (possibilités de logements) sont à l’origine de l’échec la mobilité,

L’employabilité des diplômés : Les problèmes perdurent en termes d’accès à l’emploi, en particulier au niveau licence depuis le passage au LMD (les employeurs ne connaissent pas et ne reconnaissent pas pleinement les nouveaux diplômes). Le Magister et le Master tendent à rester le sésame de base pour accéder au marché du travail.

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Propositions

Au regard des quelques éléments & analyse et des constations brièvement exposés, nous présentons les propositions élémentaires devant être prises avant même d'envisager une éventuel "réformette des programmes". Nous jugeons que la crise que traverse notre université n'est plus que pédagogique mais bien plus profonde. Apporter des solutions d'ordre pédagogiques uniquement no pourra pas freiner l'aggravation d'une situation déjà bien désastreuse.

 

  • Limitations du nombre d’étudiants par groupe de travaux dirigés et des travaux pratiques selon les normes pédagogiques internationales.
  • Limitations du nombre d’étudiants par section pour les cours magistraux suivant la capacité des locaux affectés aux enseignants.
  • Affectation de deux enseignants par séances de travaux pratiques.
  • Rétablir les horaires d’enseignements minima (8h – 18h30).

Tout ceci ne peut être réalisé qu’en respectant les capacités d’accueil de l’USTHB.

  • Respect des volumes horaires et des programmes d’enseignements (actuellement amoindris).
  • Revoir les coefficients des divers modules ( & suppression des modules de bureautique).
  • Arrêter de charcuter le contenu des modules.
  • Démultiplier les volumes horaires des cours, des TD et des TP.
  • Redynamisation des comités pédagogiques de sections et de groupes.
  • L’intégration de l’apprentissage de « compétences transversales » telles que la maîtrise des langues vivantes étrangères (Anglais) et celle des outils informatiques ;
  • la facilitation de la création d’enseignements par des méthodes faisant appel aux technologies de l'information et de la communication et du développement de l’enseignement à distance.

Amélioration des conditions de travail par :

  • L’entretient permanent des locaux de travail.
  • L’enrichissement et la mise à jour de la documentation pour les enseignants et les étudiants.
  • Construction d’une nouvelle bibliothèque centrale et d’espaces de travail auprès de toutes les facultés.
  • La dotation de moyens matériels et financiers (régie, stages, matériels de travaux pratiques) pour le bon déroulement des enseignements.
  • Equiper les laboratoires de travaux pratiques. Doter les salles de TP de nouveaux matériel et en quantité suffisante afin de d'assurer les séances de TP dans de bonnes conditions.
  • Il faut répartir les étudiants (pas plus de 20 étudiants /grp) en fonction des capacités effectives d’accueil des salles de TP et du matériel disponible.
  • Mettre fin au cumul de fonctions et limiter le nombre d’heures supplémentaires.
  • Rétablir les volumes horaires des modules importants- reconsidérer la notion de modules de ‘’découvertes’’
  • Rétablir l’enseignement des travaux pratiques supprimés.
  • Réétudier les coefficients alloués aux modules, pré requis, notes éliminatoires, compensation…
  • Lancer une réflexion sur le comment palier au rôle de frein et voire même négatif des CRC. Comment ne pas alors s’interroger sur la nécessité de l’autonomie des universités en ce qui concerne les contenus des programmes d’enseignement.
  • Les étudiants doivent impérativement avoir leur pose de déjeuné de l’ordre de 1h30 entre 11 et 13h30.
  • Mise en place d’un dispositif souple à l’accès à Internet dans l’ensemble de l’espace de notre établissement en privilégiant le Wifi de sorte à motiver les étudiants à l’usage d’outils pédagogiques technologiques. C’est à ce prix pensons-nous que cet outil peux contribuer à la réussite du LMD à l’Université.
  • Les capacités d'accueil des universités Algérienne sont largement insuffisantes et le peu de moyens existants parait dérisoire. En ce qui nous concerne l’USTHB à besoin, pour faire face à l’accroissement anarchique de l’effectif, d'une sœur jumelle dans les meilleurs délais (Ain allah).

 

Conditions d'accès en première année des Sciences Exactes et de Technoloqie.

  • Les bacheliers série Mathématiques ou Technique-Mathématiques, sciences islamique, etc … peuvent s'inscrire en première année ( Techno ou S.M.) que s'ils ont obtenu  au BAC des notes supérieures a 12/20 en physique et en mathématiques. Cette limitation doit être aussi exigée aux bacheliers série "Sciences".,
  • Augmenter le volume horaire du module Sep200. Nous suggérons; 02 séances de cours, 03 séances de Travaux diriges et une séance de Travaux Pratiques par semaine.
  • Au regard du niveau actuel des bacheliers nous suggérons que la première année soit une année préparatoire et ce n'est qu'en fin d'année que les étudiants seront orientés en fonction de leurs résultats. La véritable orientation ne peut se faire qu’à ce prix.
  • Reprendre le système de progression modulaire des années 70.
  • II est très probable que le nombre de lauréats au prochain BAC sera encore plus important pour l'année universitaire précédente. Les capacités d'accueil de nos facultés étant largement dépassées, il nous sera alors impossible d'assurer convenablement nos enseignements si:

 

 

MODALITES D'EXAMINATION

Le déroulement des enseignements est sérieusement perturbé par le lourd système d'examinassions (durée d’un mois de battement) en plus de la période de flottement (mois de septembre). Les cours, T.D. et T.P. sont suspendus pendant de » 20 jours à chaque fin de semestres en plus du moins de battement entre la rentrée de septembre et la reprise effective qui n’a lieu qu’au milieu du mois d’octobre. Par conséquent, la durée effective des enseignements devient insuffisante pour terminer le programme. Pour remédier à cette situation il faut que Les listes définitives des étudiants soient arrêtées (affichées) avant le début des cours de septembre et ne subir aucune modification au courant de l'année.

 

Les défis pour la prochaine décennie (2010-2020), parmi lesquels :

Améliorer la communication autour des réformes, de façon à ce que toutes les parties prenantes (étudiants, personnels académiques, employeurs et la société dans son ensemble) comprennent les objectifs et les avantages du processus de rapprochement des systèmes d'enseignement supérieur national et International.

 

Influence du numérique sur les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche

La révolution numérique n’a encore que peu pénétrée nos établissements dans le domaine de la pédagogie. Cette révolution vient pourtant interroger nos schémas de formations et notre rapport aux étudiants. On peut distinguer deux jeux de questions ressources humaines liées à ce thème :

- les compétences : comment déployer un plan de formation pour les enseignants actuels ?

- comment former les futurs enseignants à ce nouveau paradigme ?

 

Que doivent faire les autorités politiques pour accompagner la réforme LMD?

Les diverses "réformettes entreprises, au cours de ces deux dernières décennies, pour remédier à la crise que traverses le système éducatif ont toutes lamentablement échouées. Elles ont en fait, été conçues, dans les coulisses du Ministère et essentiellement dans le seul souci de faire face aux contraintes de places pédagogiques. Elles ont toutes étaient décidées conçues, par des commissions " fantômes et fantoches", en dehors de la communauté universitaire. Toutes ces réformettes ont fait qu'aggraver une situation déjà chaotique. Après l’école c’est au tour de l’Université d’être sinistrée.

  • Faire le bilan et un diagnostic serein, loin de toute idéologie dogmatique, du système éducatif en général; du primaire, du moyen et du secondaire pour en arriver à l'enseignement Universitaire.
  • Faire participer aux débats engageant l’avenir de l’Université Algérienne ses principaux acteurs en l’occurrence les enseignants et les étudiants.
  • Préciser les véritables nécessités en matière technologique et d’y tracer une politique de formation appropriée.
  • Installation d’une commission " indépendante" qui sera chargée de faire le bilan de l’enseignement (primaire, secondaire et universitaire) de 1962 à 2015.
  • Faire le diagnostic des raisons de la chute continue et alarmante du niveau de notre système éducatif.
  • Installer une commission plurielle composée d'enseignants du primaire, du secondaire et de l’université qui sera chargée de la coordination, de la gestion et du suivi des enseignements primaire, secondaire et universitaire.
  • Les premières solutions à la baisse inquiétante du niveau de notre système éducatif se situent en amont. II faut, avant tout, apporter les solutions aux enseignements primaires, secondaires pour enfin envisager les solutions pour l'enseignement supérieur. Car les principales raisons de l’échec de l'Université Algérienne sont biens connus et de tous. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et pas pire sourd que celui qui refuse les autres approches contradictoires. Toute perte de temps ou tergiversation, dans la solution de cette question, ne font que compromettre d'avantage nos chances de réussite. Demain, nous n’aurons plus les compétences de relevé le défit qui nous attend.

 

Il appartient aux pouvoirs publics de s’occuper de l’aspect financier. En effet, comme on le dit souvent, l’argent est le nerf de la guerre. C’est dire qu’aucune réalisation de taille ne peut se faire sans des ressources financières. Les acteurs de l’université sont unanimes sur l’insuffisance et la précarité des infrastructures. Pour que cette situation soit corrigée, l’université a grand besoin de disposer de moyens financiers conséquents aussi bien pour équiper davantage les acteurs de l’Université en matériel scientifique que pour recruter des ressources humaines capables d’assurer la maintenance dudit matériel pour viabiliser les équipements acquis. Nous invitons notre ministère à repenser complètement le mode de fonctionnement de ses services financiers.

En outre, l’Etat doit revoir à la hausse l’enveloppe financière qu’il accorde à l’Université. Ces mêmes pouvoirs publics doivent créer les conditions qui puissent encourager le partenariat entre le monde universitaire et le monde l’entreprise, partenariat qui pourra déboucher sur une participation active à l’épanouissement de l’Université Algérienne.

 

Enfin, à travers une politique globale, l’Etat doit prendre des mesures pour détaxer le matériel scientifique, transitant généralement par des importateurs douteux. Doter les universités d’une enveloppe financière en devises et les inciter à acheter leurs matériels directement du fournisseur (fabricant).

 

 

Quelle politique à l’égard des jeunes chercheurs ?

Les jeunes chercheurs (doctorants et docteurs), de part leur formation et par la recherche, participent au constant travail d’élaboration et de progression des connaissances, à l’évolution de l’enseignement supérieur, à la diffusion des savoirs et des innovations dans l’ensemble du tissu socio-économique.

Or, les inquiétudes des jeunes chercheurs-e-s sont là. Ils éprouvent des difficultés à trouver leur place au sein de la société mais aussi au sein de nos établissements pour ceux qui ont vocation à y réaliser l’intégralité de leur parcours professionnel à l’Université.

 

Questions :

- Dans le cadre de la politique conduite envers la jeunesse, quelles décisions et dispositions prendre à l’égard de ces jeunes chercheur-e-s ?

- Quelles sont leurs conditions de travail ?

- Comment reconnaître leur implication au sein des établissements ?

- Comment valoriser le doctorat qui souffre d’un manque de reconnaissance?

- Comment accompagner l’insertion ou l’évolution de carrière de ces jeunes hautement qualifiés dans le monde professionnel, puisqu’ils sont les meilleurs représentants de nos formations et de nos recherches auprès des institutions et du monde économique et social ?

 

RECHERCHE.

Notre gouvernement doit prendre conscience du caractère stratégique de l’innovation, et doit engager une série de mesures visant à renforcer la valorisation de la recherche publique et les transferts de savoir entre le monde académique et le tissu industriel. Récemment, des investissements d’avenir tel que DESERTEC sont envisagés pour fédérer les divers acteurs (universités, grandes écoles, laboratoires de recherche, pôles de compétitivité, les centres de recherches IDTS, CDR …...).

L’amélioration des méthodes et contenus pédagogiques reste intimement liée aux avancées de la recherche fondamentale car le développement de la recherche dépend du niveau d’enseignement dispensé. Le débat sur la recherche scientifique doit passer nécessairement par une évaluation d’un bilan des travaux effectués jusqu’ici.

 

Le statut de chercheur, à travers les unités de recherche est incohérent. Il ne stimule pas la compétence, il préfère valoriser les diplômes et l’ancienneté. A titre d’exemple le passage, de chercheur à chargé de recherche puis au grade de directeur de recherche, ne se base pas sur la valeur travail de recherche et des résultats obtenus, mais repose sur le nombre d’année passée et sur les diplômes.

 

L’absence d’une orientation vers des axes de recherche définis a permis l’acquisition d’équipements lourds non fonctionnels. Des équipements commandés aux années 70 n’ont jamais fonctionnés. Aucune question rationnelle d’achat d’appareil n’a été pratiquée, d’où parfois un même, coûtant son pesant d’or, se trouve aussi bien à Constantine qu’à Batna tandis que les petits équipements de laboratoires restent insuffisants.

 

La bureaucratie et les techniques administratives de payement rendent (étouffent) impossible l’acquisition de produits de base consommables (produits chimiques, composants électroniques, petits matériels de laboratoire). Comme il est impossible de maintenir en état de fonctionnement le matériel existant (défaut de contrat de maintenance, défaut de budget en devises pour l’achat de pièces de rechanges). Les lenteurs de règlement des factures entrainent des surfacturations lorsque les fournisseurs daignent accepter nos bons de commande.

 

Les directeurs de laboratoire doivent disposer d’un compte bancaire (ou CCP) et pouvoir régler par chèques tous les achats des produits achetés en Algérie. Le contrôle de la situation financière du laboratoire doit se faire à postériori.

 

Perversion des accords programmes (Tassili, ….)

L’accord programme ayant pour but l’acquisition (transfert) de nouvelles techniques entrant dans le cadre du transfert de technologie est devenu une fuite en avant et a pour conséquence de transformer nos chercheurs en main d’œuvre de qualitéà distance faisant profiter uniquement les laboratoires d’accueils.

 

Les centres et unités de recherche ont pris un caractère d’institutions fermées. Leur statut est incohérent (COMENA – Ministères de l’industrie ???) et leur directeur semble être nomméà vie. Ils sont indépendants de leurs instituts d’origine (MESRES) et dispose de gestion non transparente.

L’évaluation des travaux de recherche effectues dans les unités (et centres) se fait par des enseignants dont le profil peut être parfois totalement différent de la discipline du sujet.

Propositions :

  • Définir une politique de recherche fondamentale et appliquée basées sur des objectifs scientifiques à atteindre (mission de la DRSGT).
  • Relance d’une politique cohérente de recherche (structures, budgets ….) en association avec les principaux concernés (enseignants-chercheurs).
  • Réorganiser et créer des équipes (unités) de recherche autour d’axes définis (en 1).
  • Doter de moyens matériels et de documentation.
  • Les enseignants qui font de l’administration et ceux qui font des heures supplémentaires sont payés en conséquence alors que ceux qui consacrent une moyenne de vingt heures par semaine à la recherche ne sont pas rémunérés. Actuellement les activités de recherche sont presque pas rémunérées (prime de recherche pour ceux qui ont un projet CNEPRU. La rémunération pour les activités de recherche doit être au moins de 50% de notre salaire d’enseignant.
  • Réaliser et diffuser d’un inventaire du matériel lourd national (avec la date d’acquisition et durée de fonctionnement effective).
  • Etablir un fichier central des équipements lourds disponibles à l’échelle Nationale.
  • Mutualisation des équipements lourds. Souvent, il nous arrive de nous déplacer à l’étranger pour utiliser des équipements alors qu’ils sont disponibles en Algérie.
  • Lancer un vaste programme pour l’entretien et la réparation du matériel lourds.
  • Mise en place d’une maintenance régulière des équipements existants. Etablir des contrats de maintenance avec formation de techniciens et d’ingénieur.
  • Inciter les chercheurs à publier par des revues nationales (la RAP par la physique, le SAC pour la chimie, etc.).
  • Augmenter le nombre de stages de courte durée. (en moyenne un à deux stage / an / enseignant).

Programmation de séjours à l’étranger : favoriser les stages auprès des laboratoires de recherche au détriment

  • des conférences internationales (rendement plus intéressants dans la plupart des cas).
  • Chaque laboratoire de recherche doit disposer de son budget annuel avec délégation de signature.
  • Faire de sorte que les budgets de fonctionnement des laboratoires arrivent dans les délais (janvier).
  • Synergie entre les équipes de recherche complémentaires (exemple autour de l’eau, l’environnement etc.) au sein même d’une université ou inter-université lorsque cela est possible. Laisser les chercheurs s’organiser librement à ce sujet.
  • Signer des conventions pour permettre aux doctorants et aux enseignants chercheurs l’accès aux moyens de recherche disponibles au niveau des diverses structures existant sur le territoire national (COMENA et centres de recherche).

 

PROBLEMES INTERNES

Au regard de la dimension de l'USTHB (Infrastructure et effectifs de + de 30 000) comparable-à celle d’une ville, une autonomie totale en matière prestations sociales (crèche, logements, complexe sportif, centre médico-social ) est plus qu'indispensable.

  • Droit de regard des représentants des enseignants et transparence sur les budgets et leurs répartitions au niveau de chaque institut, est exigé.
  • Droit de regard des représentants des enseignants et transparence sur les budgets de fonctionnement de l’Université.
  • Rétablir dans les plus brefs délais, l’envoi systématique de la fiche de paie.
  • Titularisation à partir de la date de soutenance.
  • Mettre fin au cumul de fonctions et limiter le nombre d’heures supplémentaires.
  • La connexion internet est désastreuse et trop souvent inexistante.
  • Dysfonctionnement de la mutuelle des enseignants. Les enseignants cotisent à la mutuelle des enseignants sans contrepartie. Pourquoi ne pas ouvrir des guichets de la mutuelle à l’USTHB,
  • Etudier toutes éventualités pour la réouverture du restaurant universitaire pour les enseignants et la subvention des repas des enseignants par l’argent des œuvres sociales.
  • Encourager l’activité sportive.
  • Les CSF doivent afficher les PV de réunions.
  • Respect du droit syndical (local, tableau d’affichage, boite postal/ Fac).
  • Attribution de locaux de travail aux enseignants-chercheurs n’appartenant à aucun laboratoire.
  • L’hygiène et la propreté laisse à désirer à l’’USTHB (toilette, couloirs entretient des blocs de classes, laboratoires, etc.). Le ramassage des ordures n’est pas assez fréquent.
  • Aménagement des espaces verts.
  • Les régies dans les facultés n’existent plus ?
  • Electricité fait souvent défaut. Même les interrupteurs + inexistants dans les blocs de classes et les amphithéâtres.
  • Travaux d'étanchéité de certains amphithéâtres et des facultés.
  • Les travaux suite au tremblement de terre de 2003 ne sont pas encore finaliser.
  • Les caves des facultés (Bio, Chimie et Physique) sont dans un état lamentable (feux au sous sol de la fac de physique en 2014),
  • Ramassage des ordures autour des facultés doit être fait régulièrement.
  • Les agents de sécurité et d'Amphis doivent veiller au bon déroulement des cours et de Travaux dirigés en limitant la circulation durant les séances de cours.
  • Rétablir la libre circulation entre les divers instituts par le biais du bloc de liaison.
  • Le parking des enseignants et trop exigu, les enseignants ne trouvent plus de place de stationnement après 10 heures. Réglementer l’accès au parking des enseignants et établir des badges aux enseignants.
  • Annulation du projet décret exécutif N° du modifiant le décret exécutif N°08-130 portant statut particulier de l’enseignant chercheur.

 

Cette situation se répercute inévitablement sur la qualité de l’enseignement et provoque le mécontentement de tous les acteurs (les étudiants et leurs familles, les universitaires, les chercheurs, les entreprises, etc.) et reflète la nécessité et l'urgence de doter l’université de moyens pédagogiques, scientifiques, humains, matériels et structurels qui lui permettent de répondre aux attentes de la société et de s’intégrer au système international de l’enseignement supérieur.

Signalons aussi que l’érosion du pouvoir d’achat des enseignants et du personnel administratif, entraînant leur démobilisation et l’exode des compétences.

 

 

Le logement

Le logement revendiqué par les enseignants, dans le but d'améliorer leurs conditions de travail, est un complément nécessaire et indispensable à l'accomplissement correct de leurs tâches pédagogiques, Sur ce plan, les enseignants ont d'innombrables promesses qui n'on jamais été tenues. Bien plus, une multitude de circulaires, telex notes etc..., aussi contradictoires les uns que les autres, entretient régulièrement l'injustice et la confusion dans l'attribution sporadique de 'squelettiques et rares quotas. Par ailleurs, a diversité et l'inconsistance des arguments avancés par l'Administration, montre, si besoin est l'absence d'une volonté politique réelle de dissiper cette malédiction sociale qui frappe les enseignants. Ainsi, la-nouvelle formule'" E.P.L.F.", hors de portée de la majorité des travailleurs de l’université, n'est qu'une solution complémentaire ne pouvant résoudre le problème.

Pour débloquer la situation actuelle, attribution de cent (100) logements dans l'immédiat vu la forte demande (XXX demandes environ) et le retard accumulé.

-             Etablissement d'un calendrier d'attributions de cinquante (50) logements par semestre au profit de l'U.S.T.H.B., quitte à délivrer des arrêtés d'attribution individuels pour des logements en voie de construction ou en voie d'achèvement .

-             Ouverture des cités universitaires pour les post-graduants.

 

Nous soulignons que les autres formes d'acquisition de logement (E.P.L.F., Coopérative immobilière) ne sont que des solutions complémentaires qui sont loin de pouvoir résoudre le problème de la majorité des travailleurs.

 

Le recours aux vacataires

Le recours aux vacataires est devenu une pratique institutionnalise: plusieurs séances pédagogiques (Travaux Dirigés, Travaux Pratiques, Cours Magistraux) ne fonctionnent qu'en " heures complémentaires ", alors que ces dernières sont, en principe, destinées â apporter un complément pédagogique, spécifique, provisoire et occasionnel, en marge du volume horaire usuel qui doit être rempli par un enseignant permanent. Cet artifice des heures complémentaires a fait tâche d'huile et a été imposé aux nouveaux post-graduants, recrutés désormais comme " vacataires permanents malgré-eux " pour des " tâches pédagogiques accessoires ". Cette indélicate appellation reflète bien la considération de l'administration pour la " dignité de l'Enseignant ", N'ayant ni le statut d'enseignant, ni celui d'étudiant.

 

Depuis un certain temps, le milieu universitaire subit une clochardisation progressive due à l'absence aussi bien, d'une maintenance planifiée, que d'une utilisation rationnelle des moyens nécessaires à la réalisation des objectifs pédagogiques il.est navrant et troublant de constater que l'U.S.T.H.B. soit en chantier sa naissance alors que certains édifices ont été réalisés en un temps record (la mosquée de …).

 

Régularisation immédiate de la situation des enseignants vacataires conformément à la réglementation en vigueur du S.G.T. stipulant que tout poste en vacation durant plus de trois (03) mois devient automatiquement permanent. Ceci doit se traduire par :

-         l’ouverture de postes budgétaires supplémentaires et  la levée de l'exigence d'une inscription en post-graduation pour leur recrutement.

 

 

Œuvres sociales la COS:

  • Nous devons renforcer la gestion démocratique et autonomie de la COS par les élus(es) des enseignants(es) et les élus(es) des travailleurs (euses).
  • Le programme d’action de la COS ne peut se résumer à des prêts. Il doit être élaboré par les membres de la COS avec les représentants des enseignants Ensuite, il doit être soumis à la communauté universitaire.
  • Les préoccupations du personnel non enseignants et ceux des enseignants sont différents Il faut donc séparer les programme d’action de la COS afin de répondre promptement aux attentes de chacune des catégories.
  • Le bilan des activités et de la gestion du budget des œuvres sociales de l’USTHB doit être publié au moins deux fois par an. Le programme d’action de la COS soit être établi lors de réunion annuelle entre les membres de la COS et les représentants des travailleurs.
  • Réfléchir sur l’éventualité de séparation de la COS car les préoccupations
  • Réfléchir à une prime de départ à la retraite Cette prime doit être proportionnelles aux anuités et aux salaires : Prime = A * Salaire + B* Ancienneté

-          La COS doit être en mesure, sur proposition des représentants des travailleurs, de débloquer une somme pour répondre à l’URGENCE (Soin- opération – ect)

 

 

Conclusion

L'Université ne saurait se contenter d'être le miroir de la société, mais, doit être la locomotive de son développement. Sans cela, et sans emprise sur les réalités, elle sombrera inexorablement dans le marasme et la léthargie, et compromettra de ce fait tous les espoirs d'un avenir meilleur, or l'Avenir à commencé en 1962.


La reprise de l'activité du blog.

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Bonjour,

Après cette interruption due à une absence du gestionnaire du site, l'activité du blog va bientôt reprendre en vous fournissant des informations et des contributions. A ce propos, nous attendons vos contributions sur l'évalutaion du système LMD.

A envoyer à l'adresse électronique: campususthb@gmail.com

Amicalement

Le concours du doctorat LMD: le nouvel apartheid ou l'Alpha et le Beta

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Le concours de doctorat du LMD, le nouvel apartheid 
Jamal Mimouni Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 12 - 2012


Des milliers d'étudiants se présentent ces jours-ci aux différents concours d'accès au doctorat du LMD dans les universités à travers tout le territoire national. Ils sont confrontés dans cette phase déterminante de leurs études à une nouvelle procédure de concours unique 
au monde qui allie l'absurde à l'inique.
De quoi s'agit-il? Et bien d'une nouvelle disposition d'une loi juste adoptée qui ressemble fort à un nouvel apartheid de type universitaire cette fois, où les étudiants sont classés avant même de concourir selon une échelle qui transforme dans la majorité des cas, la réussite à ce concours tant convoité en une impossibilité mathématique fussent-ils des génies. Comment est-on arrivéà ce système d'évaluation unique au Monde qui contient «built in» une injustice aussi flagrante ? Mais d'abord apportons une clarification importante concernant la post graduation en Algérie.

LA POPULATION DOCTORALE ET LA RECHERCHE

Il est un fait patent que l'Université existe en grande partie de par sa post-graduation. C'est en effet par ses études de post graduation que s'ouvrent le monde de la recherche qui va former les jeunes chercheurs, les roder et en fin de compte les intégrer dans le corps enseignant pour une bonne partie d'entre eux. D'ailleurs c'est si vrai que dans les pays Anglo-Saxons, seules les institutions d'enseignements supérieurs qui offrent une formation de post graduation sont appelées universités, le reste vont par l'appellation de «Colleges». Le caractère distinctif d'une Université est donc bien l'existence d'une post graduation et tout ce qui en découle.
Dans les pays avancés, la recherche scientifique est le fait des enseignants de rang magistral assistés d'un corps de chercheurs associés, post-docs et les doctorants en dernière position. Par contre, la recherche dans notre pays notamment et pour des raisons que nous ne discuterons pas ici car cela nous amèneraient trop loin, si elle n'est pas faite en annexe à des travaux initiés par des institutions de recherche étrangères, est trop souvent le fait des doctorants à qui nous avons eu la bienveillance de leur fournir un sujet de thèse et peut-être quelques références.
Notons aussi pour mémoire que cette population de doctorants qui est donc l'épine dorsale de la recherche dans notre pays, sous l'impulsion de la Direction de la Recherche Scientifique et notamment du Prof. Aourag son Directeur Général, a vu récemment son sort s'améliorer considérablement et passer de statut de «zombies»à de jeunes chercheurs au statut valorisé et fort enviable. Ils ont constitués pendant plusieurs décennies il faut le rappeler, la plèbe de notre système universitaire, impayés, non logés, sans lieu de travail (Ils squattaient souvent les bibliothèques…) et totalement marginalisés. Ces doctorants forment donc une composante vitale de l'Université et leur apport à l'effort de recherche national est considérable.

UN NOUVEL APARTHEID ERIGE COMME SYSTEME DE SELECTION

Dans le système LMD, l'accès au Doctorat se fait par sélection. Si cet accès a commencé la première année par l'acceptation de tous les postulants vu que le nombre de postes excédait le nombre de candidats, cet accès s'est rétréci très vite avec l'arrivée d'un nombre croissant d'étudiants ayant terminés leur Master2.
Les nouvelles dispositions du concours d'accès sont contenues sur un arrêté ministériel, et il base la note finale du classement, moitié sur le cursus et moitié sur la note du concours écrit. On pourrait penser à priori que ce système qui donne aux résultats du candidat durant son cursus, même si en décalage par rapport aux normes en vigueur en général dans le monde, est raisonnable dans l'optique du LMD qui accorde une importance particulière à la progression, au travail individuel, et valorise de fait les performances précédentes. En fait, le problème n'est qu'accessoirement là; le véritable problème, la honte de ce concours est l'introduction de deux coefficients appelés savamment Alpha et Beta, qui dénaturent totalement la note du cursus la transformant en une note de rétrogradation et faussant irrémédiablement le concours. Le candidat pourrait-t-il améliorer son score l'année suivante en se préparant à fond avec plus de ferveur, et «cartonner» ? Non, les coefficients Alpha et Beta qu'il aura hérité de sa scolarité seront toujours au rendez vous l'année prochaine et pour l'éternité, comme un boulet au pied. Un étudiant moyen dans la plupart des cas devra obtenir une note au concours au-delà de 20/20 pour y remédier.

RIEN NE SERT DE COURIR… NI MEME DE PARTIR A TEMPS

Un concours dont les résultats sont lisibles en examinant la feuille de classement avant concours, et dont les chances de réussite sont inexistantes pour la majorité des candidats, ressemble fort à un système d'apartheid universitaire. L'apartheid classique crée des damnés quelque soit leur capacité propre car on ne peut échapper à la couleur de sa peau. L'apartheid universitaire que constitue ce concours d'accès au Doctorat reproduit précisément cette damnation : Tu ne peux échapper à ton cursus «rétrogradé» que tu traineras à perpétuité quelque soit tes capacités intellectuelles.
Si l'analogie de l'apartheid vous est répugnante, en voici une autre que vous apprécierez peut-être. Imaginez une course aux 110 mètres haies ou les athlètes qui ont obtenus un excellent score dans une autre épreuve (Dans notre cas le cursus) sont placés à vingt mètres en avant de la ligne de départ (Coefficient Alpha) et puis on leur diminue le nombre de haies (Coefficient Beta), tandis que ceux moins performants sont disposés à 20 mètres et plus derrière la ligne de départ et voient le nombre de haies augmenter suivant leur Beta. Et fuse le signal de départ : «Que le meilleur gagne !»

LES COEFFICIENTS ALPHA ET BETA DE LA HONTE

Nous connaissons bien les échelles de mesure de Celsius, Richter, Rankine, Beaufort, des luminosités stellaires etc. Ces échelles soient-elles linéaires, logarithmiques ou discrètes, servent à classifier les phénomènes naturels ou physiques en couvrant tout le spectre des occurrences, et ce pour une meilleure appréciation de leurs effets. Que dire d'une échelle de notation , la note du cursus après corrections Alpha et Beta, ou une bonne partie des candidats doivent avoir plus que le maximum permis (Plus de 20/20) pour pouvoir espérer être dans le lot des reçus? Cela serait comme une échelle de mesure ou une bonne partie des phénomènes serait hors échelle. D'emblée le jeu est fermé pour la majorité des candidats, à moins que l'extrême minorité pourvue de coefficients 1 fasse ridiculement mal à leur examen. Un haut responsable de l'Université Mentouri dont je tairais le nom décrivait ainsi la situation :
«Il faut croire aux miracles ou être un peu débile pour entrer dans un tel concours !»
Expliquons ces coefficients d'apartheid universitaire. Le facteur Alpha, appelons le pour des raisons évidentes le facteur de discrimination négative, dégrade la note du cursus pour tous les étudiants qui ne sont pas dans le top 10% de leur classe (En général 1, 2 ou 3 étudiants au plus suivant les effectifs) et ce de manière progressive. Ainsi ceux dans la tranche des premiers 25% se voient affecter un facteur de 0,8, dégressif jusqu'à un facteur de 0,5 pour la dernière tranche.
Puis le deuxième facteur de la honte, le facteur Beta, lui pénalise toute faute dans le parcours universitaire du candidat. Ainsi, si par malheur une personne est entrée dans une compensation quelque part fut-ce dans une matière secondaire telle que l'anglais, sa note de cursus sera affligée d'un deuxième facteur 0,8. Un autre péché de ce système est que ce facteur de rétrogradation est le même que l'on commette une peccadille (Un 09 en Anglais qui demande une compensation) ou dans le cas de défaillances majeures (Utiliser la compensation systématiquement pour tous les gros modules): il n'y pas de gradation dans la damnation! Ajoutons que dans des modules ou certains de nos collègues indélicats donnent systématiquement des notes inferieures à 10, et nous avons toute la promotion qui doit compenser pour son module et de ce fait reçoit à la face le facteur discriminant de 0,8. Nous voyons qu'en pratique, un candidat Lambda aux performances mêmes bonnes peut facilement retrouver sa note de cursus affligée d'un coefficient de presque moitié (0,7x 0,8). Dès lors, ses chances de compenser lors de l'épreuve écrit du concours par rapport à ceux qui se trouvent dans le lot de tète sont pour ainsi dire nulles.
Non seulement le concours d'accès est injuste, mais il y a un coté fortement vindicatif et anti pédagogique. Pourquoi faut-il punir toute erreur fut-elle minime dans le parcours du candidat, le transformant en interdiction de poursuivre ses études ? Pourquoi la compensation ou même le rattrapage seraient des fautes ? Après tout ce sont des dispositions légitimes du système LMD pour éviter des blocages, non pas une arme pour punir les étudiants. Mais la disposition la plus pénalisante est certainement le coefficient 0,4 affectéà la note du cursus suite à un redoublement. Ainsi qu'une personne redouble pour une quelconque raison que ce soit, ou qu'elle le fasse comme dans certains cas, suite à des conseils de leurs enseignants, elle se voit pratiquement condamnée à renoncer aux études doctorales. Qu'on se le dise : «Redoubler est un crime». Cela de plus procède de la peine rétroactive puisqu' il n'était pas connu jusqu'à la présente rentrée que le redoublement sera affecté du facteur punitif de 0,4 au cursus lors du concours d'accès au Doctorat. De quelles considérations pédagogiques tout cela procède t-il ?

LE GENIAL SYSTEME DE LA TRIPLE PEINE

Non seulement le candidat aux performances modestes est pénalisé parce que l'on prend en compte son cursus dans le concours et donc il n'est déjà pas à pied d'égalité avec les autres lors du concours écrit, mais en plus on le puni pour cela comme nous l'avons vu d'une double peine supplémentaire. Le coefficient Alpha parce qu'il n'est pas dans le lot de tête, et le coefficient Beta car probablement s'il a un Alpha moins de un, c'est causalement lié au fait qu'il est entré dans le système de compensation ou dûà un rattrapage. Ainsi au détour d'un arrêté ministériel mal pensé a-t-on créé un système de la triple peine ! Leurs auteurs peuvent ainsi se targuer d'avoir innové, mais cette innovation n'est certainement pas un cas de «Bidaa hassana»!
Rappelons nous l'analogie de la course aux haies : Tu as beau courir plus vite, et mieux, et avec plus de souffle, rien n'y fera, tu es hors course avant même la première foulée.
Comment une commission ministérielle a-t-elle pu pondre une telle monstruosité, un tel règlement unique au Monde par son injustice, sa malveillance, son inintelligence, sa grossièreté (j'allais dire son manque de finesse), et finalement dont l'essence viole l'esprit même du LMD ?

LE LMD ALGERIEN ET SES DERIVES

Ainsi le système LMD dont la consécration est justement la phase doctorale, se termine par ces dispositions injustes du concours pour la majorité des étudiants. Pourtant le système du LMD est supposéêtre généreux, flexible, ouvert. Sur le terrain de la réalité Algérienne, il s'avère être le plus inique et rigide que l'on puisse imaginer.
En plus de son péché originel, celui d'avoir été appliquéà la va vite sans large consultation de la communauté universitaire, il a vu dès la première année de son application ses plus admirables dispositions qui en constituaient l'âme et la beauté, royalement ignorées le dévalorisant dès sa naissance. Je parle notamment du système de passerelles entre parcours et l'individualisation des études. Même les modules à options dans les enseignements dits de découverte ont été systématiquement réduits à une seule matière sans autre choix offert, avec comme sempiternelle excuse du manque de moyens ou pire de sa prétendue ‘«optimisation». Le slogan liberticide brandit à la face des étudiants était : «Tu ne feras pas ce que tu voudras». Ainsi ne pourra t-il pas s'engager dans des combinaisons gagnantes telles que faire de la physique et de la biologie ou de la géologie, des mathématiques et de l'ingéniorat, ou même de la sociologie et de l'histoire, de l'histoire et de l'économie, de l'archéologie et de la botanique, rendant le LMD Algérien encore plus figé et fossilisé que le système à qui ‘il succède.
Précisons cependant pour éviter tout malentendu que le problème du LMD en Algérie n'est pas dans son existence même, ce débat est bien dépassé aujourd'hui, mais bien dans le fait que dès sa plus tendre jeunesse le système LMD a été dévoyé et on n'a jamais remédiéà ses tares. Il manque de générosité, de flexibilité, de performance. Il a grandit sans se développer ni s'améliorer, comme un grand corps sans âme resté a l'état végétatif incapable de s'adapter et dont les tares de jeunesse ont grandit avec lui. Il est fait de parcours rigides et illisible, ou aucune liberté de choisir n'est permise et où tout est comptabilisé… contre l'étudiant. Et en bout de course, qui souvent n'est qu'une demi course qui s'arrête à a License, il y a le chômage. De plus son interface avec le monde du travail qui en est la pierre angulaire est resté lettre morte due à l'inexistence d'un substrat socioéconomique dynamique à même de former et d'employer et en particulier d'un tissu industriel actif.

COMMENT TUER L'ESPOIR ET NOURRIR LE DESESPOIR ?

A travers ce concours injuste et discriminatif, quel message envoyons nous à ces vagues d'étudiants du LMD qui à terme arriveront à la phase doctorale, constatant que la partie la plus noble et la plus convoitée est irrémédiablement inaccessible à la majorité d'entre eux ? Un système cul de sac et foncièrement injuste ne peut qu'alimenter les tensions à l'Université et générer un immense sentiment d'impuissance et de frustration qui peut mener à une révolte.
Dans les Universités étrangères, la sélection se fait en général sur la base d'un concours ou il est fait tabula rasa des performances précédentes du cursus des candidats. C'est notamment le cas du fameux «PhD Qualifying Exam» dans les Universités Américaines qui donne accès au Doctorat, ainsi que le concours de résidanat en médecine chez nous. Ainsi, tous les candidats abordent le concours avec les mêmes chances. Tout ce qui a pu arriver lors de la scolarité, de succès et d'échec, de juste ou d'injuste, d'erreurs, d'échecs momentanés, les différences entre les systèmes de notation entre les Universités, tout cela est effacé. Tout le monde part à pied d'égalité, de la même ligne de départ, avec le même nombre de haies à franchir.
L'excellence du candidat doit apparaitre dans ses performances au concours. Ceci est la règle d'égalité des chances appliquée de par le monde et qui faisait la fierté de la première Réforme de l'Enseignement Supérieur de l'après l'indépendance. A-t-on oublié aujourd'hui ce principal cardinal qui a guidé, du moins en principe, la politique du système éducatif de notre pays ?
(*) Jamal Mimouni est Professeur à l'Université Mentouri de Constantine, directeur de l'Ecole Doctorale d'Astrophysique, et président de l'Association Sirius d'Astronomie. Il est aussi Vice Président de l'Union Arabe de l'Astronomie et des Sciences de l'Espace (AUASS).
 

Les universitaires sont-ils obligés d'enseigner le samedi ?

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Les universitaires sont-ils obligés d'enseigner le samedi ?

Selon la reglementation, la réponse est : NON. Ou, du moins, ce n'est pas si automatique que ça.

En effet, la loi stipule clairement que "L’aménagement des horaires de travail est fixédudimanche au jeudi inclus...." (Art. 1, Décret exécutif n° 09-244 du 22 juillet 2009 modifiant le décret exécutif n° 97-59 du 9 mars 1997).

Certes, l'article 4 du Décret exécutif n° 97-59 (du 9 mars 1997) introduit de possibles exceptions : "L’aménagement et la répartition des horaires de travail applicables à certaines activités de l’administration centrale et de l’administration locale peuvent être adaptés au fonctionnement des services en tant que de besoin par arrêté conjoint du ministre concerné et du ministre chargé de la réforme administrative et de la fonction publique."

Mais qu'en est-il pour l'université ? Les heures travaillées le samedi ne doivent-elles pas être compensées ?

Le débat est ouvert.

Un grand merci à notre collègue, et néanmoins ami, Rachid Smaïl, de l'université de Tizi Ouzou, qui a mis le doignt sur ce problème.

La décision a été prise par le MESRS : Annulation des résultats de résidanat de la faculté de médecine d'Oran

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C’est officiel. Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique décide d’annuler les résultats du concours de résidanat de l’année en court. Cette décision fait suite à une enquête engagée par le ministère au lendemain de la publication des résultats du concours où le fils du doyen de la faculté de médecine et un parent à lui ont occupé les trois premières places.

Résultat qui a soulevé maintes interrogations et surtout la colère des autres étudiants puisque cet étudiant ne s’est jamais illustré durant tout son cursus scolaire et universitaire.

Mieux, on a découvert que ce dernier, dont les parents sont médecins, n’avait pas obtenu la moyenne lui permettant de s’inscrire en faculté de médecine. Et pour contourner cette condition, il a suivi la première année de médecine dans une université sénégalaise avant de rejoindre celle d’Oran.

Mais il faut préciser que dès l’éclatement de ce scandale, les soupçons se sont orientés vers la mère plutôt que le père, qui occupe depuis deux ans le poste de doyen de la faculté de médecine. C’est ce qu’affirment plusieurs sources suivant de près ce dossier, dont des parents d’étudiants se sentant lésés.

Dès l’éclatement du scandale, le ministère de l’Enseignement Supérieur a dépêché une commission d’enquête qui a passé au peigne fin les copies des étudiants, les modalités de notation,….selon notre confrère d’El Khabar.

D’ailleurs, l’affectation des lauréats du concours à leur postes a été reporté plus d’une fois. Ce qui a provoqué l’angoisse et la colère des étudiants. Au point ou certains ont sérieusement envisagé d’ester en justice leur faculté, selon toujours notre confrère El Khabar. Finalement, le ministère a fait connaître sa décision dans la matinée d’aujourd’hui consistant à annuler le concours.Ce qui ne manquera pas de poser d’autres problèmes.

Déjà, un sit-in de protestation s’est tout de suite déroulé, cet après-midi, devant la faculté organisé par les étudiants qui contestent la décision du ministère, qui, est considérée, selon eux, comme étant une sanction collective. On y reviendra….

Par Halim Seghir (Journal de l'Oranais, 5 novembre 2015)

http://www.oranais.com/actualites/la-decision-a-ete-prise-par-le-mesrs-aujourdhui-annulation-des-resultats-du-concours-de-residanat-de-medecine-de-la-fac-doran.htm

Annulation des résultats du concours de résidanat (Oran): Les étudiants et leurs parents paralysent la Faculté de médecine.

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Vers 22h 30, de cette soirée du jeudi, une quinzaine de voitures étaient stationnées aux alentours de la direction de la fac de médecine. Ce sont les parents des étudiants, lauréats du concours de résidanat, ayant pris connaissance de la décision d’annulation des résultats du concours et qui ont décidé d’occuper les lieux comme première forme de protestation.

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Une mère nous dira «je suis là pour ma fille. Je ne sais même pas si les lieux sont sécurisés ou non». Nous réussissons sans peine à nous introduire dans l’enceinte pour discuter avec les étudiants. Ils sont une centaine au minimum et nous affirme que leurs camarades doivent les rejoindre.

Ils ont une seule et unique revendication. «Pas d’annulation des résultats du concours, parce que contrairement à d’autres nous avons sué pour le décrocher » crient-ils à l’unisson.

Nous apprenons que sur les 1300 candidats 493 ont été reçus, correspondant au nombre de postes ouverts par le ministère de la santé publique. Et d’ajouter «nous refusons d’être les victimes des conflits entre deux … mandarins».

Sereinement, une jeune fille médecin nous explique «parce que le fils du professeur de neurochirurgieBelebna n’a pas été reçu, ce dernier manipule tout azimut pour que l’annulation des résultats et l’organisation d’un autre concours».

Dans la foulée, nous apprenons que le fils de ce professeur, chef de service et connu pour sa proximité avec le ministre de la Santé“Dr Boudiaf”, s’est classé 800ème et que lui aussi est passé par “filièreDakar” avant de rejoindre la faculté de Médecine d’Oran. Pour autant parents et protestataires estiment que ce sont «les fraudeurs» qui doivent être sanctionnés.

Ceux qui se revendiquent comme «les fils du peuple» (à différencier des enfants de la nomenklatura) réclament juste le maintien des résultats du concours.

Par ailleurs, ils récusent l’ambigüité de l’administration qui jusqu’ici n’a pas affiché la décision du ministère de l’Enseignement Supérieur concernant ce scandale. En ce sens, on nous indique «qu’au niveau de l’administration, on nous a signifié verbalement que le concours est à refaire dans les quinze jours à venir».

Mais jusqu’ici «aucun affichage de note officielle n’a été accroché» souligne plus d’un de nos interlocuteurs.

Devant ce flou, «entretenu à souhait, nous dit-on, nous avons décidé d’occuper les lieux. Jusqu’à lalibération de nos affectations ».

Autrement dit, les protestataires sont décidés de passer le week-end sur place. A moins d’une décision d’une quelconque autorité crédible et autorisée.

Signalons que la forme que prend ce scandale qui couve depuis plus de dix jours intervient exactement la veille du déplacement du ministre de la Santéà Oran pour superviser les «primaires» du FLN pour les sénatoriales.

Avant notre départ, des délégués ont tenu à nous préciser que “l’administration a refusé de leur laisser unamphi ouvert pour y passer la nuit et se protéger contre le froid. «Nous sommes prêts à supporter tout pourvu que l’effort de sept ans ne soit pas gâchéà cause d’une petite poignée de fraudeurs» nous dira une jeune médecin s’apprêtant à entamer des études de spécialité. Ce qui renseigne sur leur motivation…

Par ZIAD Salah (Le Journal de l'Oranais, 05 Novembre 2015)

http://www.oranais.com/actualites/annulation-des-resultats-du-concours-de-residanat-les-etudiants-paralysent-la-faculte-de-medecine.htm

 

 

Ouverture de la 35ème session de la CUN (grade de professeur)

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Ouverture de la trente cinquième (35ème) session

de la commission universitaire nationale.

 

La Direction des Ressources Humaines informe  les maîtres de conférences classe  A de l’ouverture de la  trente cinquième (35 ème) session de la commission universitaire nationale.

En application de l’article 50 du décret exécutif  n° 08-130 du  03 mai 2008  portant statut particulier  de l’enseignant  chercheur, les maîtres de conférences classe A justifiant de cinq (5) années d’exercice effectif en cette qualitépeuvent faire acte de candidature et sont invité(e)s à télécharger sur le site web www.mesrs.dz , le canevas de présentation du dossier en ce sens.

Les formulaires de candidature  devront être renseignés par les intéressé(e)s et visés par le responsable de l’unité d’enseignement et de recherche d’affectation du candidat.

Il est fortement recommandé de respecter le canevas de présentation du dossier de candidature

Les dossiers devront être déposés auprès du secrétariat permanent de la commission universitaire nationale par les établissements ou, en cas de nécessité impérieuse, par les candidat(e) s eux-mêmes, au plus tard le 10 décembre 2015.

Les professeurs faussaires (in El Watan)

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A lire sur El Watan une enquête sur les revues prédatrices.

https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/150f79c50a465442?projector=1

 


Doctorat : prolongation des inscriptions

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Chères collègues, chers collègues

C'est officiel, le MESRS vient de signer en date du 09 décembre une note autorisant :
- Les doctorants ancien système (dit 98) ayant totalisé plus de 6 inscriptions à prendre une septième inscription.
-Les doctorants 3° cycle (LMD) ayant totalisé cinq inscriptions à prendre une sixième inscription.
A diffuser sans modération
Bon courage et bonne chance

 

Le ministère accorde des dérogations d’inscription en classe préparatoire et bloque des bourses d’excellence

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L’Ecole nationale supérieure d’agronomie (ENSA, ex-INA), un établissement de formation et de recherche qui a bâti sa renommée au fil d’un siècle au point de devenir une institution, n’a pas fini de subir le poids de décisions irréfléchies du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Alors que notre pays est en quête d’un nouveau modèle économique recentré sur l’agriculture, des enseignants-chercheurs demandent l’intervention de leur ministre pour que cette «école» puisse être considérée comme un atout pour l’Algérie et comme une pièce maîtresse dans la construction de la société de la connaissance et de l’innovation, au service des nouveaux défis économiques du pays.

Après les grosses turbulences qu’elle a subies pour que son jardin botanique soit préservé de la destruction, cette école est soumise à une autre secousse due à l’inscription d’une vingtaine de bacheliers en classe préparatoire sans la moyenne requise, sur dérogation du ministère. «Du jamais vu depuis que l’ENSA a étéérigée en grande école», s’indignent les enseignants.

Comment le ministère peut-il accorder de tels privilèges alors que, par ailleurs, il fixe les règles d’accès aux grandes écoles et à l’université sur la base des moyennes au bac ? Lors de l’opération des inscriptions universitaires de 2015, le ministre en personne a déclaré que «l’orientation est un concours de classement» et que «la moyenne générale du bachelier demeure le premier paramètre à prendre en compte».

Des enseignants de l’école lui demandent donc d’expliquer comment son département a permis à des privilégiés qui ont eu 12,43 de moyenne au bac de s’inscrire dans les classes préparatoires de l’ENSA, où le dernier inscrit sur la liste a une moyenne de 13,63. A-t-on demandé l’avis des bacheliers et des familles qui se sont soumis à la règle de «la sélection par les résultats du bac», et non pas à celle des «relations et des privilèges» ? Cette injustice est officiellement publiée par l’école sur son site web, avec la liste des étudiants concernés par les dérogations.

C’est un précédent qui va conduire l’unique Ecole d’agronomie d’Algérie sur la voie de la médiocrité et des «négociations à la baisse», estiment ces enseignants.

Pour preuve, la rupture de ce premier rempart contre «le chantage des interventions» a ouvert la voie aux dérapages au niveau des spécialités. En fin de trimestre de cette année 2015, une étudiante, transférée de l’université, débarque en quatrième année dans l’une des spécialités les mieux classées de l’école.

C’est un mépris total pour les autres étudiants en spécialités qui se sont soumis aux règles du classement obtenu après moyennes du tronc commun et aux traditions de l’école qui organise publiquement, en amphithéâtre, le dispatching des étudiants dans les spécialités selon l’ordre de mérite.

Le drame de cette nouvelle ère de la médiocrité est qui tue l’excellence. Dans ce même département qui voit arriver une étudiante de l’université sans avoir subi les critères de classement de l’école, un jeune et brillant maître de conférences classe A, ayant soutenu deux thèses de doctorat à l’âge de 30 ans, s’est vu refuser un détachement pour une formation post-doctorale, avec bourse offerte par le gouvernement espagnol, suite à sa réussite à un concours international.

Selon les propos du directeur de l’école, lors de la réunion de la commission de formation à l’étranger, le chef de cabinet du ministre aurait décidé que cet enseignant n’irait pas en détachement.

Les enseignants demandent donc à leur ministre de statuer sur l’ingérence de son chef de cabinet dans la gouvernance des établissements et dans la gestion du plan de formation et des carrières des enseignants.

La rationalité universitaire ne permet pas de comprendre qu’un ministère puisse accorder officiellement des dérogations d’inscription en classe préparatoire à des bacheliers n’ayant pas la moyenne d’orientation, et bloquer dans la même école la formation à l’étranger d’un jeune enseignant, qui a décroché une bourse internationale d’excellence, sur une thématique retenue comme prioritaire par le conseil scientifique de son département. Sachant que des enseignants de statut similaire d’autres universités ont bénéficié de détachements pour des post-doc. La différence entre les inscriptions illégales accordées en classe préparatoire, c’est que les concernés ont pris la place des plus méritants. Alors que le jeune enseignant bloqué ne demande qu’à bénéficier d’une bourse d’excellence qu’il a méritée par voie de sélection internationale (classé 9e sur 71 candidats de différents pays).

Le deux poids et deux mesures, les injustices flagrantes risquent de devenir le lot quotidien des étudiants.
«Monsieur le ministre, arrêtez cette descente aux enfers de l’unique Ecole d’agronomie d’Algérie. Jusqu’où iront ces ‘dérogations de la médiocrité’ ?» s’insurgent  les enseignants engagés dans la sauvegarde de l’ENSA. Ils demandent au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d’intervenir pour que le fonctionnement et la gestion pédagogique de leur école soient en conformité avec son rang d’excellence et que les blocages subis par leur collègue dans sa démarche de formation post-doctorale soient levés.
Venant d’un milieu modeste, ce jeune enseignant, qui s’est construit tout seul, est soutenu par ses aînés tout simplement parce qu’il incarne l’excellence de la jeunesse qui doit construire l’Algérie de demain.


Professeur Aïssa Abdelguerfi in El Watan (16/12/2015)

Plateforme Projets CNEPRU : Eternels bugs ?

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Chères collègues, cher collègues

Nous ouvrons un débat sur la plateforme "CNEPRU-MESRS" destinée à la gestion des projets de recherche de type CNEPRU.

Qui n'a pas rencontré des difficultés à faire enregister un projet, à faire entrer un bilan ou à modifier des informations, par exemple ? Tout ceci est récurrent d'année en année. Sans parler du manque de convivialité.

Ce n'est nullement liéà une saturation uniquement: même à 3 h du matin, vous avez les mêmes problèmes!

Nous pensons que c'est liéà la conception même de cette plateforme. Pourtant, ce n'est point de la très haute technologie que de mettre en place une telle plateforme et qu'il est tout à fait possible d'en concevoir une qui ne présente aucun bug et qui accepte des centaines d'utilisateurs au même moment. Voyez l'exemple de TLS Contact (pour les visas).

Nous pensons que le dernier des étudiants en informatique serait parfaitement capable de concevoir une plateforme efficace de gestion de projets CNEPRU.

Alors, l'on se demande l'origine des couacs récurrents.

Bonne vacances.

Introduction du Bilan CNEPRU

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Chers collègues,

Tout le monde aura remarqué qu'il était impossible d'introduire son bilan ces jours-ci (jusqu'à aujourd'hui) alors qu'il devait l'être le 20 décembre au plus tard.

Grâce à notre collègue qui s'est déplacée ce dimanche au MESRS, vous êtes informés que vous pouvez le faire jusqu'à mardi compris. Vous avez à introduire le bilan 2014 et non 2015, ni le mi-parcours.

 Pour cela, allez sur http://www.cnepru-mesrs.dz/CNEPRU/AccueilPrincipal.jsp

Ensuite: entrer

Ensuite: Reconstruire

Ensuite: Français

Donnez votre nom d'utilisateur et votre mot de passe

En haut de la page, cliquez sur Bilan.

 

Bon courage, bonne chance et bonnes vacances.

Dernière instruction concernant les stages et les rencontres scientifiques

Nouveau recteur à l'USTHB ?

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Université Houari Boumediène: On évoque le doyen de la Faculté de Mathématiques de l'USTHB comme remplaçant de M. Benzaghou. Il aurait même été déjà installé dans le poste de Recteur ce mardi 22 décembre 2015.

Pôle muséal d'Alger

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La DGRSDT soucieuse de la préservation du site abritant de riches collections de géologie et de biologie de la faculté centrale, a décidé, en accord avec des scientifiques des universités d'Alger1 et de l'USTHB de mettre en place un service commun de la recherche, dédiéà la vulgarisation des sciences et à la valorisation de ce précieux patrimoine.

Le musée où sont abritées les collections de la géologie et de la biologie est  localiséà la faculté centrale d'Alger, c'est l'un des plus anciens musées d'Afrique, pour ne pas dire de la planète. En effet, il abrite l'une des plus riches collections de minéraux, de roches et de fossiles du monde. Le musée de l'université d'Alger est constitué de plusieurs salles. La plus grande de ces salles,  renferme des collections paléontologiques et des roches de l'Algérie. Trois autres salles  plus petites  renferment  respectivement la collection de minéralogie,  la collection de pétrographie et  la paléontologie étrangère (essentiellement européenne).

 Historiquement, depuis 1842, des milliers de fossiles, de roches et de minéraux ont été récoltés par de nombreux géologues en Algérie. Ces fossiles ont été déposés d'abord dans les locaux du Service des Mines d'Alger, avant de rejoindre l'école supérieure des sciences d'Alger créée en 1879. Avec la construction de l'université d'Alger (1909), un musée a été réservé spécialement pour accueillir les échantillons déjà collectés. Depuis cette date, cette  collection s'est enrichie graduellement pour devenir une référence pour la géologie algérienne et métropolitaine française ainsi que pour le reste de l'Europe et de l'Afrique voire des Amériques et de l'Asie. Des espèces minérales uniques y ont été déposées ainsi que des espèces fossiles de référence (holotype). Outre le musée de géologie, il y a lieu de citer le musée de biologie avec son herbier très riche.

Pendant toute la période coloniale et les premières décennies de l'indépendance du pays (année 1960, 1970 et 1980) le musée d'Alger a vu des générations de chercheurs comparer leurs espèces aux fossiles entreposées notamment les espèces minérales et pétrographiques.

Dés 1978, une partie de ce matériel a été transférée l'université des sciences et Technologie Houari Boumediene (USTHB) à Bab Ezzouar et précisément à l'Institut des Sciences de la Terre (IST), devenue aujourd'hui FSTGAT. La collection de la grande salle du Musée est restée à la faculté centrale de l’Université d’Alger, épargnée, elle renferme à ce jour des collections relativement bien conservées.

 Vers la mise en place du PÔLE MUSEAL: A la demande du collectif d’enseignants et de chercheurs, soucieux de la préservation de ce patrimoine, la DGRSDT a ainsi opté pour la création d’un service commun de la recherche. Un comité de pilotage sera mis en place, en concertation avec l’Université d’Alger-1 et de l’USTHB pour la mise en oeuvre de cet important projet.

 in : http://www.dgrsdt.dz/ddti/poles/pole_museal.htm


Université algérienne: Etat des lieux sans concession...dressé par un ministre en activité !

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Si médiocrité il y a, c’est bien celle du système dans lequel évoluent les universitaires

Houda-Imane Faraoun. Ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication Si médiocrité il y a, c’est bien celle du système dans lequel évoluent les universitaires

Feraoun

 

Imane Houda Faraoun s’exprime en tant qu’universitaire dans cet entretien accordéà El Watan-Etudiant sur des questions liées à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Ce qui semble de prime abord éloigné du ressort de son ministère, mais il paraît que «tout ce qui monte converge», selon la jeune physicienne de formation, très portée sur la «philosophie». La ministre préconise que dans certaines circonstances, il convient mieux de rester assez «terre à terre», une vision pragmatique qui, selon elle, permet de rester réaliste et proche du terrain.

En tant qu’universitaire, que pensez-vous de l’état de l’université algérienne que la communauté ne cesse de dénoncer ?

En tant qu’universitaire, j’ai été personnellement interpellée par le constat que vous faites sur l’ampleur qu’ont pris les machinations dans le domaine des publications scientifiques. Vous aviez révélé plusieurs graves manquements concernant la gestion de carrière des universitaires, le plagiat, la publication dans des revues prédatrices, autant de dysfonctionnements qu’en réalité tout le monde dans la sphère universitaire connaît, mais que la communauté a encore du mal à solutionner faut d’une bonne communication justement. Je peux vous assurer que la volonté et les efforts pour parer à ces manquements existent et sont déjà en cours depuis plusieurs années. A ce sujet, bien des débats ont eu lieu, moi-même j’y ai pris part, et nombre d’universitaires et de responsables, notamment de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique y travaillent depuis assez longtemps avec le ministère de tutelle ; des dispositions, notamment pour moraliser la vie scientifique, et mettre de l’ordre dans le champ de publication existent tout autant que la volonté de raviver les revues nationales. Mais, à mon sens, ces débats doivent encore être élargis à tous ceux en droit d’y apporter leur contribution. Il ne sert à rien de se tirer dessus ni de céder aux controverses réductrices qui se focalisent sur les personnes, car il s’agit d’un enjeu national qui dépasse les ambitions personnelles. Toute réserve gardée, je vous exprime honnêtement et pour le plaisir de prendre part au débat mes convictions propres qui ne sont en effet que les idées que je partage avec un certain nombre de mes collègues universitaires. Pas plus en tant que ministre qu’en tant que scientifique et ancienne universitaire, un milieu que je pourrais éventuellement réintégrer, mais ce n’est pas uniquement dans cette perspective que je m’en soucie personnellement. Nous avons tous intérêt à nous en soucier, car le système d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est un enjeu angulaire et vital pour le développement. Je considère qu’il est un bon signe de maturité et de conscience intellectuelle que la presse s’en empare en connaissance de cause et sache vulgariser au grand public ces questions complexes, mais desquelles dépend le devenir de tous. Quand vous rapportez dans des articles de presse de flagrants manquements à l’éthique et un certain état de déliquescence des institutions universitaires, cela a de quoi alarmer. Mais cela devrait plus interpeller ; j’éprouve du respect pour les médias responsables qui savent ouvrir les vrais débats et ouvrent par la même l’espace et donnent l’occasion de s’exprimer et d’échanger. J’ai personnellement l’intime conviction que c’est par la bonne communication que l’on arrivera à régler nos problèmes.

Plusieurs experts et intervenants sur la scène universitaire, parfois de grade professoral, déplorent la médiocrité des travaux scientifiques…

Malheureusement, en l’état actuel du système d’évaluation, même le passage au grade de professeur se fait sans évaluation effective des capacités réelles du postulant. Moi-même j’aurais souhaité que mes compétences personnelles en matière d’enseignement et mes capacités à mener des recherches aient été plus sévèrement jugées ; le système actuel fait que ce passage n’est qu’une formalité conditionnée, entres autres, par le nombre de publications qui ne peuvent en aucun cas refléter la qualité. Dire que nos chercheurs sont des médiocres est faux, je dirais même qu’il est attentatoire à la dignité de tous et il serait suicidaire de désigner notre élite à la vindicte. Si médiocrité il y a, il faut dire que c’est bien celle du système dans lequel ils évoluent ; de ce point de vue, une démarche de réforme responsable nous permettra de racheter le système sans pour autant décimer notre potentiel scientifique. Nos universités comptent de très brillants scientifiques qui fournissent énormément d’efforts, mais s’il leur arrive de baisser les bras dans un environnement mal adapté et dans certaines situations, il faut l’avouer même hostile à leur émancipation, cela ne doit pas être perçu comme une forfaiture de ces derniers. Un scientifique en déperdition n’est pas un faussaire, il est plutôt une victime car il n’est en fait que le maillon faible dans un maillage extrêmement complexe dans lequel il ne détient pas assez de prérogatives ni assez de moyens de communication pour se manifester. Personnellement, durant ma carrière universitaire j’avais connu des lumières, de brillants scientifiques, mais qui, de guerre lasse, avaient fini par céder face aux innombrables contraintes à leurs ambitions scientifiques et si certains avaient eu l’opportunité de changer de carrière d’autres ont eu le courage et les moyens pour démissionner, beaucoup finissent, hélas, par se «normaliser» et rentrer dans le moule de la médiocrité ambiante. Mais peut-on leur en vouloir ? On ne peut pas non plus les sommer de se débrouiller quel que soit l’environnement pour être bons et crier au scandale au moindre manquement à la rigueur : ce serait un bien mauvais message et cela ne résoudra pas le problème. Il ne faut pas croire que le système tel qu’il est serait le résultat prémédité d’une volonté de casser l’université.

Donc, c’est l’effet de tout un système déliquescent ?

Si le système est effectivement déliquescent, il serait faux et contreproductif de faire porter le chapeau à un tel ou groupe de personnes en particulier d’identifier le mal et le dysfonctionnement, mais nous devons garder la lucidité que cet état de fait est conséquent à une accumulation historique d’altérations qui ont corrompu et qui corrompent toujours le champ du savoir. Il faut avoir la lucidité d’admettre que les crises et les dysfonctionnements auxquels nous devons faire face sont les séquelles de l’histoire récente de notre pays, un héritage commun avec sa dimension tragique, certes, mais aussi avec des avancées qu’il faut admettre. Afficher la volonté de s’en émanciper ne se fera pas par les bons discours et encore moins dans l’affrontement et le dénigrement.

Qu’en sera-t-il des publications universitaires ?

On ne publie pas pour publier, et il serait mensonger de prétendre qu’on le fait pour l’amour du savoir. La publication est certes essentielle, mais elle n’est pas une fin en soi, car il faut que la recherche qui la soustend profite concrètement au développement du pays. Et si certaines publications algériennes sont effectivement inutiles et médiocres, bien d’autres sont excellentes, mais paradoxalement pas plus utiles. Il est en fait dommageable que tant de dépenses profitent aux économies étrangères sans être du moindre secours pour remédier à nos contraintes de développement local. Ainsi, au sujet de l’épineuse problématique de la publication scientifique, il convient de nuancer l’application de cette approche dans le contexte national. La mise en valeur de la publication, bien indexée, est certes un indicateur favorable à un meilleur positionnement sur les classements internationaux, mais quel intérêt aurions-nous à fabriquer une notoriété virtuelle quand on sait pertinemment que nos établissements ne sont pas encore en mesure de venir à bout de nos soucis les plus élémentaires ? Bien qu’elle soit un indicateur appréciable de performance, la publication scientifique n’aura d’intérêt qu’à la condition d’être inscrite dans un contexte fonctionnel performant. On ne peut pas calquer les modèles de pays étrangers où il existe effectivement une recherche appliquée. Personnellement, je me rangerais volontiers du côté des partisans de la suppression de la publication comme indicateur de valeur dans la gestion de la carrière et la promotion. Cela redonnera à l’acte de publier sa vocation : donner une visibilité aux travaux de chacun. Mais s’agissant de la gestion de carrière, il convient de réfléchir à un meilleur dispositif d’évaluation qui permette de prodiguer d’une part le bon enseignement aux étudiants et, d’autre part, soutienne en même temps le développement de nos scientifiques selon des approches d’évaluation équitable par leurs pairs.

Quel serait donc le rôle des chercheurs en Algérie ?

Il faut avoir l’humilité d’avouer que les scientifiques en Algérie ne sont pas sommés de décrocher les étoiles ni de réinventer la roue. La production du savoir et la recherche sont un processus complexe et délicat, certes, mais il suffit de l’envisager simplement, comme une recherche de solutions. Tout en étant inscrit dans le contexte global – mondial – de la marche de la science. Il serait plus rentable pour un pays tel que le nôtre d’opter – non pas par modestie plutôt par réalisme – pour une approche plutôt «terre-à-terre» non pas dans le sens péjoratif du terme bien entendu, mais pragmatiquement ; en d’autres termes, être plus proche de la réalité du terrain. Une approche scientifique qui s’applique à solutionner nos problèmes de tous les jours, des solutions pour parer aux insuffisances qui nous font perdre de l’argent bien avant ceux censés prétendument nous en faire gagner plus. A ce propos, pour revenir à la publication scientifique, il faudrait d’abord souligner son importance sans jamais la dénigrer. Il convient de la considérer à sa juste valeur et dans le contexte dans lequel elle intervient. Cette question n’est pas propre à notre pays, elle reste problématique partout dans le monde. Personnellement, à l’époque où je poursuivais mon cursus en France, nous étions confrontés également à ce genre de modalités ; le CNRS, par exemple, exige un nombre minimum de publications effectives avant d’allouer ses subventions et d’attribuer son label. A la différence qu’à l’étranger, la recherche appliquée existe bien et plus encore par l’aspect d’une dynamique formidable ; les entreprises industrielles y dirigent des laboratoires de recherche, la recherche et le développement (R&D) sont une réalité et bien d’autres formes contractuelles avec les universités existent. Il faut avouer que notre environnement est encore loin de cette disposition et on ne peut pas encore prétendre rejoindre ce modèle sans une politique formellement orientée vers la recherche appliquée. Une telle politique s’attellera à favoriser cette orientation par des mesures concrètes, comme pour le cas de l’accompagnement de la téléphonie mobile, par exemple, la détaxation que l’Etat a encore maintenue cette année doit bénéficier à un sérieux engagement dans l’évolution des services par le développement des technologies y afférentes. Un éventuel essor entrepreneurial dans ce sens impulsera certainement cette recherche appliquée et inversement.Pour revenir à la problématique de la qualité ou tout bonnement à l’opportunité des publications scientifiques, il convient également de mettre en place d’autres mesures afin de réorienter ces efforts vers la recherche appliquée. Une des mesures susceptible de favoriser l’émergence de la recherche appliquée dans la sphère universitaire passerait éventuellement par la suppression de l’obligation systématique de la publication scientifique tous azimuts, qui s’avère dans bien des cas contreproductive. Inciter les chercheurs à recentrer leur efforts sur la sphère économique – ce qui serait au passage plus rentable pour leur carrière –serait susceptible de leur ouvrir des champs de travail bien plus passionnants, mais surtout aboutissant à des résultats utiles. Ce qui fait la fierté de tout scientifique et motive son labeur.

Selon vous, comment arrivera-t-on àétablir le lien entre la recherche scientifique et la sphère économique ?

Il faut reconnaître que bien des avancées ont été enregistrées concernant la loi sur le statut des chercheurs, à la suite de longs débats et grâce à la bonne volonté d’un grand nombre de membres de la communauté universitaire. Mais il faut reconnaître aussi qu’il reste beaucoup à faire. Le plus grand potentiel de nos chercheurs est cloîtré dans l’université. Il nous faut reconsidérer pragmatiquement le statut de l’enseignant chercheur et son rôle, également celui du chercheur permanent, ou celui, pourquoi pas, indépendant. Il nous faut réfléchir tous ensemble et approfondir la réflexion sur d’autres modèles, en s’appuyant sur les expériences d’autrui, certes, mais en se référant à nos besoins immédiats. Pour notre part, je vous assure que nous travaillons déjà selon cette approche dans le domaine des TIC ; nous envisageons des scénarios en mettant en expérimentation des mécanismes nouveaux en termes contractuel de recrutement de chercheurs en entreprise. Mais pour que cela aboutisse à des résultats performants, comme dans toute expérimentation scientifique, c’est à la lumière des résultats qu’on tranche ; dans ce cas, la manière adéquate d’asseoir le modèle et le cadre juridique le plus approprié. Au ministère de la Poste et des TIC, nous avons une volonté réelle d’impulser le recherche-développement dans ce secteur. Notre cible, se sont des profils hautement spécialisés, orientés vers des problématiques clairement identifiées. Nous restons toujours à la recherche du cadre contractuel adéquat dans ce genre de partenariat. A titre d’exemple nous venons, tout à notre avantage, de débaucher un jeune chercheur algérien pourtant bien établi à l’étranger, qui évolue en entreprise spécialisée dans la recherche et le développement ; nous l’avons engagé en CDD. Nous lui avons confié une importante mission de recherche spécifique ; à la fin de sa mission, il sera libre de poursuivre sa carrière ailleurs. Mais le temps où il sera à notre disposition, nous ferons en sorte de le garder le plus longtemps pour tirer le maximum de son savoir-faire. Ainsi, l’évolution du secteur va de pair avec l’évolution de la législation et du développement des technologies, de la compétitivité des entités économiques privés et publiques. De la même manière continuelle, notre réflexion doit rester en mouvement pour suivre toutes ces dynamiques et apporter les solutions en temps opportun. Je vous ai cité le cas de ce jeune homme simplement, à titre d’illustration d’un modèle de recherche sectoriel qui servira certainement dans les TIC, mais qui pourra également être transposé dans l’intérêt d’autres secteurs un jour. Personnellement, je reste très proche du milieu universitaire où je compte le plus grand nombre de mes amis ; je m’en inspire toujours et j’y trouve des ressources, notamment à la faveur de la tendance mondiale à l’internalisation de l’enseignement supérieur et de la recherche qui favorise la coopération internationale et la mise en réseau de programmes de recherche régionaux. Le pense que nos efforts devront être systématiquement orientés vers des champs d’application clairement identifiés. Et pareillement concernant la sphère économique par la mise en oeuvre de mécanismes similaires qui permettent un réel transfert technologique. Nous devons nous y atteler sans fausse prétention, certes, mais résolument avec de grandes ambitions.

Bio express

Houda Imène Faraoun est née le 16 juin 1979 à Sidi Bel Abbès. Actuelle ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, elle est aussi chercheure et physicienne. Titulaire d’un DES en physique de l’Université de Sidi Bel Abbès en 1999, puis un Magister, un doctorat dans la même université en 2001, elle obtient en 2005 un doctorat en sciences pour ingénieur de l’Université de Technologie de Belfort (France). Ayant décroché son habilitation scientifique universitaire de l’Université de Tlemcen en 2008, Houda Imène Faraoun obtient le grade de Professeur en 2013. De son expérience professionnelle, elle active en tant qu’enseignante chercheure à l’Université de Tlemcen de 2006 à 2011. Puis, directrice générale de l’Agence nationale pour le Développement de la Recherche universitaire, 2011-2012. Et ensuite directrice générale de l’Agence Thématique de Recherche en sciences et Technologie, 2012-2015 avant d’occuper son poste de ministre des PTIC. Mohamed Staifi & Zouheir Ait Mouhoub © El

Watan du 23 Décembre 2015

Très bonne année 2016

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Chères collègues, chers collègues,

Très bonne année 2016.

Publications et revues scientifiques reconnues en Algérie

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Sur le site de la DGRSDT (http://www.dgrsdt.dz/), il est portéà la connaissance des universitaires les listes des revues scientifiques "de renomméétablie" ainsi qu'une liste des revues prédatrices et des éditeurs prédateurs (Listes de Jeffrey Beall,http://scholarlyoa.com/). Cette initiative tend, semble-t-il, à clarifier les choses dans le domaine des publications. Ce qui est fort louable.
Parmi les fichiers proposés, celui intitulé"all data bases" est censé fournir une synthèse de toutes les revues acceptables (à ce que j'ai compris). Cependant, je constate que des revues prédatrices (citée par la DGRSDT et d'autres non communiquées sur le site) ainsi que des éditeurs prédateurs figurent dans cette liste !!  Qui dit mieux ?
Ces incohérences et ces contradictions, loin de clarifier les choses, ne font, au contraire, qu'entretenir la confusion et le flou autour des revues reconnues par les instances universitaires. Conséquences de ces cafouillages, certaines université exignent des publications dans des revues indexées dans le Web of Sciences et avec impact factor alors que d'autres ne sont nullement regardant sur la valeur de la revue !! L'appel du ministère à l'homogénéisation est toujours resté lettre morte, ce qui crée des injustices intolérables.
On n'est pas encore sortis de l'auberge !

Nouveau Recteur à l'USTHB: Suite et fin.

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Finalement, le nouveau recteur de l'Université Houari Boumèdiène (USTHB) a été installé dans ses nouveaux fonctions le mercredi 06 janvier. Il s'agit du Pr Mohamed Saidi qui occupait le poste de vice-recteur de la scolarité et de la pédagogie. Ainsi s'achève le feuilleton où l'on a cru que ce poste a été dévolu au Pr Kamel Boukhetala, doyen de la Faculté de Mathématiques.

Il faut dire que l'on a assistéà un véritable rebondissement puisque M. Boukhetala devait être installé la veille du Mouloud mais la cérémonie a été annulée à la dernière minute pour cause "officielle" de la non venue du secrétaire générale du MESRS. Mystère et boule de gomme.

L'ancien Recteur de l'USTHB au Sénat

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L'ancien recteur de l'USTHB, le professeur Benali Benzaghou, a été nommé au conseil de la nation (sénat) au titre du tiers présidentiel.

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